Bouton aux lievres.

Histoire : Le chien et le gibier sur les boutons de chasse

Connu depuis l’Antiquité puis au Moyen-Âge sous le nom de noyel, venant de noyau de fruit dont le bouton était généralement constitué, il a été très vite fabriqué en bois, en os, en ivoire et à partir de toute sorte de métal.

Le Magazine du Chien de Chasse N°33

Les premiers chasseurs à avoir porté des boutons à l’effigie de chiens de chasse ou de gibiers ne datent que du XVIIIe siècle. Le mot bouton vient du verbe bouter (action de pousser).

Les premiers équipages de chasse à courre ont porté sur leur tenue des noyels en plomb, en bois ou en os de cerf. Plus tard, les équipages de vénerie royale du roi de France Louis XV ont été dotés pour la première fois de boutons métalliques appelés « boutons au cerf », qu’ils portaient sur leur tenue et leur gilet, avec l’effigie du gibier chassé ou d’un chien de chasse à courre.

Ce n’est qu’au XIXe siècle que les boutons personnalisés se sont faits rares, pour laisser place aux boutons dissemblables de toute sorte et de toute forme. Après 1820, les boutons plats ont disparu pour laisser place aux boutons bombés avec une devise pour identifier son propriétaire.

Puis les boutons ciselés sont apparus en plusieurs métaux différents plus ou moins précieux suivant le niveau social de ceux qui les commandaient. Les métaux comme l’or et l’argent s’appliquaient ensemble (or sur argent ou argent sur or) pour plus d’effet et selon les galons de vénerie des maîtres d’équipage ou des veneurs.

Le bouton : emblème de vénerie

C’est ainsi que le démontre la collection de boutons de vénerie du musée Opéra de la vénerie situé à Essarois en Côte d’Armor, et le musée de la chasse au château de Gien, ainsi que la description faite dans les archives de l’encyclopédie de la vénerie française. Les boutons de vénerie sont remarquables et attisent les collections les plus raffinées de la bourgeoisie et des musées.

Autrefois, les nobles embauchaient des domestiques chargés d’entretenir l’éclat des boutons de chasse. Les effigies des boutons étaient très diversifiées, avec quelques chiens courants connus et identifiables, des initiales du propriétaire, des symboles d’équipages et surtout avec des gibiers chassés (cerf, sanglier, chevreuil, loup, renard, lièvre).

Il y avait le bouton épingle unique et le bouton de gilet puis le bouton de la tenue, de quoi les contempler avant de s’habiller pour se stimuler avant sa longue journée de chasse.

Quelques boutons d’équipages et de rallyes de chasse nous sont parvenus, leur origine date du XIXe siècle : 1845 à 1914 pour l’équipage de Chezelles ; 1850 à 1896 pour l’équipage Allons y gaiement ; 1860 à 1939 pour le Rallye de Cravelles ; 1888 à 1929 pour l’équipage Deniau-Richard ; 1894 à 1914 pour le Rallye Kerial ; 1892 à 1920 pour le Rallye Chambly ; 1895 à 1914 pour l’équipage Steenhault. Et bien d’autres encore…

Les membres d’un équipage étaient appelés « boutons », lorsqu’ils étaient admis à porter la tenue de l’équipage avec les boutons ornés selon le motif propre à cet équipage. Le chasseur devenait à ce moment-là officiellement veneur et il devait payer pour sa participation à la chasse.

De nos jours en France, on compte environ 10 000 veneurs en tenue répartis en 450 équipages. Chaque équipage possède sa meute de chiens créancés, donc utilisés et dressés pour un gibier particulier. ….

Jean Hugues Decaux.

---------------------

Pour lire la suite de l’article (commandez la version papier ou téléchargeable), rendez-vous sur Achat Magazine – Le Magazine du Chien de Chasse N°33


Paratgez le post du magazine du Chien de Chasse