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Mais le plus dur n’est pas encore fait, il faut encore choisir votre futur élève et, pour cela, trouver un éleveur sérieux ayant des références de chasse (références vérifiées bien sûr). Pour cela, les clubs de race sont de bons conseils pour vous orienter. Et bien sûr, vous opterez pour des chiots possédant des origines de chasse voire avec des résultats en concours de travail. Bon sang ne saurait mentir, mieux vaut choisir un élève aux géniteurs récompensés, il sera plus facile de brider légèrement sa passion que de devoir lui insuffler.
L’idéal serait de trouver un chien de sept à neuf mois mais dites-vous bien que les bons élevages, connus pour les qualités de chasse de leurs géniteurs sont très sollicités et qu’il est bien rare de trouver un jeune sujet de cet écart d’âge là. En revanche, le plus souvent, ces élevages vous offriront des chiots de 2 à 3 mois, ou bien alors un chien dressé.
Si les premiers peuvent faire l’affaire, le second ne correspond pas à vos besoins car vous voulez dresser vous-même votre futur compagnon pour le faire à votre main. Et les liens qui se créeront entre vous pendant son jeune âge seront plus forts.
Choisir parmi la portée
Le choix d’un chiot est chose embarrassante. Ce n’est pas toujours facile ! Chacun a un « truc sensationnel » ou un « moyen infaillible », etc. Pour ma part, je pense qu’il y a une grosse partie de chance dans le choix d’un chiot destiné à la chasse. C’est pourquoi il faudra beaucoup s’intéresser aux parents : l’idéal serait de pouvoir les voir, juger de leur équilibre, de leur dressage et si possible voir père et mère à la chasse, ainsi d’ailleurs qu’à la maison et en compagnie d’autres chiens, afin de pouvoir juger de leur comportement.
Mais soyons réaliste, ce n’est pas toujours possible à moins de connaitre personnellement l’éleveur. Dans le même ordre d’idée, avant de faire son choix, si cela est possible, il peut être intéressant de voir l’ensemble de la portée à l’âge de 5 semaines environ afin d’observer l’ensemble des chiots et de se faire une premier idée.
Revenons aux chiots eux-mêmes. Tout d’abord observez le chenil : Est-il propre ?
Bien tenu ? On ne doit pas y voir de soupe trainer en dehors des heures de repas et en principe aucune odeur ne doit s’en dégager. Les chiens doivent « faire des fêtes » au maitre de maison lors de sa venue et ne s’inquiéter outre mesure de votre apparition.
Une fois rentré dans le box des jeunes chiots, vous allez devoir choisir. Commencez par examiner leur aspect physique et choisissez préférentiellement les plus forts et les plus vigoureux. Ensuite, prenez votre temps et procédez par élimination. Tout d’abord ceux qui ne se laissent pas approcher sont à exclure du choix. Ensuite, parmi ceux qui restent près de vous, regardez bien les yeux, l’allure générale et les aplombs car, dès le plus jeune âge, les membres doivent être bien mis.
Enfin tapez dans vos mains à plusieurs reprises et voyez ceux des chiots que cela intrigue ou que cela amuse : c’est parmi eux qu’il est conseillé de choisir… Enfin s’il en existe un qui a décidé de manger votre chaussure ou votre pantalon, malgré tous vos claquements de mains et bruits bizarres, c’est probablement lui qu’il faudra prendre. N’hésitez pas aussi à vous faire accompagner par une personne plus experte que vous, si vous avez la chance d’en connaitre une. Un avis de spécialiste est toujours utile.
C’est le chiot qui vous choisit
A vrai dire bien souvent c’est le chiot qui vous choisit. L’un de mes amis m’a raconté qu’à plusieurs reprises, allant choisir un chiot, dès l’entrée dans le box, l’un d’entre eux venu lui faire des amitiés et veuille à tout prix qu’il s’occupe de lui. C’est bon signe, « le courant » passe déjà. C’est ainsi qu’il y a quelques années, cet ami est allé chercher un Beagle et qu’il est revenu avec une chienne Basset fauve de Bretagne. Il ne s’en est jamais plaint car il a partagé avec elle bien des complicités quand ils allaient courir « Jeannot » ensemble.
Une autre question qui se pose souvent, c’est celle du sexe. Que répondre ? La femelle est plus douce, généralement plus précoce, plus attachée à la maison et à son maître, en revanche, deux fois par an, elle attire tous les mâles du quartier et est indisponible pour la chasse.
Le mâle, lui, est un grand voyou. Dès l’âge d’un an, le voici grand trousseur de jupon, et prêt à partir courir les filles à la moindre émanation de la gente canine. C’est ainsi que parfois il risque de prendre la poudre d’escampette, vingt-quatre voire quarante-huit heures et cela par tous les temps. En revanche avec lui pas de risques de portées indésirables, mais votre surveillance devra être sur le qui-vive.
Alors le choix, c’est à vous de le faire. Les deux sexes ont leurs avantages et leurs inconvénients. Mais tous deux, qu’ils soient mâles ou femelles, peuvent à la chasse vous procurer un égal plaisir.
Voilà, votre futur compagnon est arrivé à la maison, le travail va pouvoir commencer.
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