Magazine du Chien de Chasse n° 27 Septembre octobre 2020
L’épagneul Breton un chien tout simple…
En 1908 André De Lesse, auteur d’ouvrages sur la chasse et d’études sur son évolution, évoquait dans une revue ‘’La Vie à la Campagne’’ le monde de la chasse en Basse Bretagne. Terres de vendeurs de gibier, receleurs, chasseurs-braconniers dont les mœurs enlevaient aux sociétés de chasse, qui les admettaient, toute leur valeur.
L’auteur fustigeant cette catégorie de chasseurs nous parle néanmoins de leur compagnon l’épagneul breton : ‘’ La contrée produit une race de chien d’arrêt à tout faire admirablement adaptée au terrain, énergique, buissonnière, d’une incomparable rusticité. Elle parait en décadence et mérite d’être surveillée et régénérée. ‘’ Quatre ans plus tard en 1912 le club fondé à Loudéac par quelques passionnés dont M. Arthur Enaud comptait 30 membres et s’apprêtait à prendre son essor. Depuis l’épagneul breton a fait son chemin et envahi tous les continents, il est devenu dans le monde le chien d’arrêt le plus populaire.
En un siècle il a acquis ses titres de noblesse perdant son attitude de ‘’chiens de bracos’’ même si dans son regard espiègle on y entrevoit son passé de voyou. Il a su par ses qualités de chasse rivaliser avec les plus grands chiens d’arrêt en s’adaptant à tous les terrains ; peut-être le doit-il à ce passé de braconnier qui il y a un siècle était indispensable à la survie.
Aidé en cela par bon nombre d’éleveurs compétents il a su s’adapter à toutes les contraintes qui lui ont été imposées, passant d’un milieu rural au milieu urbain il a su se faire discret quand il le fallait. Aucun gibier aucun biotope ne lui résiste il domine toutes les situations qui se présentent à lui concluant ses actions de chasse par un arrêt debout fier et dominateur.
Un musée qui attire bon nombre de visiteurs lui a même été consacré à Callac, c’est dire l’engouement qu’il suscite.
Comme le disait Gaston Pouchain président du club dans les années d’après-guerre ’’ un maximum de qualités dans un minimum de volume’’.
L’épagneul breton passé présent avenir.
Je ne suis pas à l’origine de l’épagneul breton, il était là avant moi. Mais toute ma vie je l’ai croisé et recroisé essayant comme beaucoup d’autres de l’améliorer. Callac est né avec l’épagneul breton qui l’a sorti de l’anonymat. J’ai toujours en ma mémoire cette anecdote d’un dresseur, André Milhau, qui entrainait ses chiens en vue des concours de printemps dans les fins fonds de l’ex Yougoslavie. Son chien un breton lui était sorti de la main près d’une ferme ou il s’apprêtait à commettre quelques larcins. Le cultivateur s’était quelque peu calmé lorsqu’il avait vu qu’il s’agissait d’un breton et André fut assez surpris du fait qu’il savait que l’Epagneul Breton avait ses racines à Callac.
Suite de l'article dans le N°27
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