Le Braque d'Auvergne : puissant et élégant.
Chien rustique de nos grands-pères, le bleu d’Auvergne a su conserver, au fil des générations, toutes ses qualités par l’union de la sagesse et de l’efficacité. Il fait les beaux jours de ses utilisateurs tout en restant l’ami de leurs soirées de détente.
C’est en 1898 qu’il fut question pour la première fois, dans une publication cynégétique française du braque bleu d’Auvergne. Dans le numéro d’avril, de « l’Eleveur », J de Coninck, en donnait la première description. Ce commentaire était accompagné du portrait d’un chien nommé Bruno. Il y était décrit comme un « grand chien, à grandes plaques d’un noir bleu avec le reste du corps truité noir sur blanc, formant une teinte bleue, sans aucune tache de feu ».
Le Magazine du Chien de Chasse N°32
Les arrêts : un spectacle magnifique
Sélectionné pour la chasse, le braque d’Auvergne a su conserver intactes bon nombre de qualités que lui ont transmis les précurseurs de la race.
Les chasseurs, dans leur grande majorité, lui accordent une confiance sans partage. Il est le compagnon de celui qui admire en lui le bel athlète, tout en muscles, bâti en force mais sans lourdeur excessive. Bien charpenté et puissant (56 à 60 cm au garrot avec une tolérance de plus ou moins 3 cm), il a conservé élégance et légèreté dans ses allures. Bon nombre de nemrods apprécient en lui le chien souple et calme, sans nervosité excessive, avec qui ils peuvent chasser toute une journée sans se préoccuper de savoir si leur chien va « tenir le coup ».
De par ses origines, il a conservé également une résistance à la fatigue, résistance que beaucoup d’autres races lui envient encore aujourd’hui. Son galop, caractéristique dans l’action, le classe parmi les braques les plus rapides. Sa foulée, courte mais énergique, lui permet une quête soutenue, y compris sur des terrains accidentés où bien d’autres s’essoufflent rapidement.
Chien polyvalent, il ne fait pas le difficile. Aucun gibier, petit ou gros, aucun biotope ne le rebutent. A l’aise en plaine, au bois, au marais, en montagne, il fait largement la démonstration de ses multiples qualités. Sûr de son nez et bien qu’il ne prenne pas les poses d’arrêt cataleptiques de ses confrères Anglais, il arrête fermement tout gibier se trouvant dans son champ d’action. Dès qu’il perçoit l’émanation, il ralenti son allure et s’approche, le plus souvent le nez haut (ce qui est un signe de qualité), le cops bien tendu, la tête expressive. C’est toujours un merveilleux que d’observer un chien d’arrêt ; la vraie chasse peut se contenter du spectacle et la prise du gibier n’est plus nécessaire quand l’action de chasse est magnifiée par le travail du chien.
C’est cet état d’esprit que l’on rencontre aussi parmi les concurrents des field-trials. Et en concours, les bleus s’y distinguent régulièrement, même s’ils sont souvent plus à l’aise lors des compétitions d’automne, plus proches de la chasse pratique. Ils y font souvent étalage de leurs qualités de chasseurs.
A élever en famille : de préférence.
Comme la grande majorité des chiens d’arrêt, notre « bleu » est un chien parfaitement équilibré qui recherche sans cesse la compagnie de son maître et de son entourage.
Très proche des enfants, il s’épanouit totalement à leur contact. Un braque d’auvergne s’accommode parfaitement du chenil mais comme tous les chiens élevés en famille, il développe précocement ses facultés intellectuelles au sein de la maisonnée. Son éducation s’en trouve facilitée et il accomplira avec amour toutes les manœuvres utiles qu’on lui demandera sur le terrain.
S’il est vrai que son éducation de chasseur est relativement aisée, il convient cependant de ne pas se laisser abuser. Un chien n’apprend jamais tout seul ; son propriétaire doit canaliser sa fougue instinctive par un minimum de fermeté. C’est à ce prix qu’il fera les beaux jours de ses utilisateurs et qu’il restera l’ami de vos soirées de détente où vous pourrez recueillir dans ses yeux la paix naturelle qu’il inspire.
Sage, rustique et efficace, il comblera le moindre de vos désirs.
Alors, pourquoi, s’en priver ?
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