
Quelles races pour chasser le lièvre à tir ?
En théorie, tous les chiens courants peuvent être utilisés pour chasser le lièvre les Nivernais, les briquets et les Grands Vendéens, Fauves de Bretagne ou Saint Hubert. Ce sont les races dites « moyennes » qui sont le plus employées au lièvre, le numéro un étant l’Anglo Français de Petite Vénerie, toutes chasses confondues (avec la vénerie). De nombreux chasseurs utilisent les chiens dits « du Midi » en raison de leur nez reconnu comme l’un des plus fins : Ariégeois, Bleus de Gascogne et Gascons Saintongeois. Les chiens courants suisses offrent une diversité également très appréciée même si, à l’origine, ils étaient plutôt élevés dans leur pays d’origine pour chasser tous les gibiers en solo ou en paire et en montagne. Actuellement il existe d’excellents lots de Brunos du Jura créancés sur lièvres. Les amateurs de Porcelaines sont nombreux à se servir de la race qui était à l’origine destinée au rouquin. Les équipages de Beagles, Beagles Harrier et Harriers ne manquent pas et ont leurs fervents partisans. Une mention tout à fait spéciale est à faire concernant le chien d’Artois qui avait pourtant presque disparu. Voici ce qu’écrivait un maître de la vénerie française, le comte Le Couteulx de Canteleu, dans les années 1890 : « elle (la race artésienne) est encore l’une des meilleures pour la chasse du lièvre et elle est digne de l’attention des veneurs qui ne peuvent mieux faire que de prendre des chiens de cette race pour cette chasse… c’est le chien des petits équipages et la base des meutes pour le lièvre. » C’est un grand plaisir de revoir aujourd’hui des Artois au lièvre. Nos proches voisins ont aussi leur race phare : le Segugio italien et le sabueso espagnol. Quant aux Anglais, ils ont eu longtemps le courre du lièvre comme sport national avec de grosses meutes de bassets.
La chasse du lièvre, dont la voie est l’une des plus fines, exige les meilleurs chiens, capables à la fois de quêter, rapprocher, lancer et mener tout en déjouant les ruses les plus subtiles. Qu’il s’agisse de ruses ou de comportement naturel, les difficultés rencontrées demandent un ensemble de qualités hors du commun.
L’emploi d’une race plutôt qu’une autre sera différent selon le mode de chasse pratiqué et il y a lieu de faire la distinction entre la chasse à courre et à tir. Sur des territoires exigus, l’utilisation de chiens d’arrêt est pratiquement devenue une obligation mais il est généralement admis que la belle chasse du lièvre se pratique aux chiens courants.
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Gilles Ferrière