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Race de chien de chasse : Le Braque Saint Germain

L’origine du Braque Saint Germain remonte au début du 19ème, voire du18ème siècle, selon les auteurs, mais tous reconnaissent les origines royales de ce braque, qui est un authentique demi-sang et le seul reconnu officiellement.

Pour Charles Diguet, « les Braques dits de Saint Germain ou de Compiègne, écrit-il dans son Livre du chasseur, « descendent de la race de chiens qui florissait sous Louis XV, régénérée par des pointers anglais présentés à Charles X, par son grand veneur, M. de Girardin. Le roi les essaya, les trouva merveilleux, ainsi que cela est et n’en voulut plus d’autres. A partir de ce moment, les St-Germain firent fureur et tous les gentilshommes désiraient posséder cet admirable chien. »

Les tableaux de l’époque, peints par Oudry et Desportes et que l’on peut voir au Louvre, semblent conforter l’histoire ; il suffit de regarder « Blanche », cette lice des chenils royaux de Louis XV, qui dans son style de chasse, sa couleur et sa conformation ressemble au Saint Germain.

Pour sa part, M. de la Rue voit la naissance de la race (à moins qu’il ne s’agisse de sa régénérescence), sous Charles X. Grand chasseur également, comme son frère, le roi Louis XVIII auquel il succéda en 1824, il avait chargé son premier veneur, le comte Alexandre de Girardin, d’acquérir un couple de pointers anglais : Miss et Stop, qui s’imposèrent rapidement par « une grande finesse de nez, une grande élégance de forme et une incontestable distinction », dira alors, M. de la Rue, lequel avait chassé avec ces chiens. A la chute du roi, les chiens furent confiés au baron Nicolas de Larminat, inspecteur des forêts en poste à Compiègne. Stop mourut peu après, mais Miss fut couverte à plusieurs reprises. De son union avec “Zamor”, un très beau braque français, blanc et marron, appartenant au comte de l’Aigle, naquirent 7 chiots à robe blanche et orange et donc la particularité était d’avoir, presque toujours, les muqueuses roses, alors que Miss, de robe blanche et orange, avait les muqueuses et le palais noirs. Les chiots furent confiés aux gardes forestiers qui rejoignirent ensuite la forêt de Saint Germain en Laye. Le marquis de Cherville, qui avait vu chasser les descendants de Miss, parle de chiens d’assez grande taille, très élégants, de haut nez, à la quête brillante et plus étendue que celle des braques d’alors. Précoces, ils arrêtaient tous à six mois et comme ils étaient nés à Compiègne, la race prit le nom de braque de Compiègne.

Pour la petite histoire, Suzy Mathis explique l’intérêt de Charles X pour le pointer anglais par un changement d’arme ! En effet, le roi venait d’abandonner le traditionnel fusil à piston pour le modèle Lefaucheux, se chargeant par la culasse, et il voulait des chiens plus rapides que les braques français qu’il avait alors ! L’Histoire créa le braque Saint Germain !

De Compiègne à Saint Germain…

Que le mariage franco-britannique de Zamor et Miss ait contribué à la diffusion du braque Saint Germain semble incontestable en raison de la position sociale des propriétaires et des témoignages de personnalités cynophiles telles que le marquis de Cherville, auteur de livres et nombreux articles de presse dans les journaux de l’époque. Par contre, qu’il ait suffit, à lui seul, à constituer toute la race semble impossible.

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