Le griffon Korthals : un vrai polyvalent
Par P.Debret
Le Magazine du Chien de Chasse N°31
Le griffon Korthals, c’est d’abord un look bien typé, une bonne bouille, de beaux sourcils, une barbe épaisse et un poil bien dur sur un sous-poil épais et bien fourni. C’est aussi, tout de suite, l’envie d’obtenir une caresse, un besoin de proximité avec l’homme qu’il exprime dans son regard si attachant. S’il fait le bonheur de la famille, c’est quand même pour la chasse qu’il a été et qu’il doit continuer à être sélectionné.
C’est en 1877 qu’Edward Karel Korthals devint maître de chenil chez le Prince de Solms et commença son propre élevage de griffons d’arrêt.
Son idée était d’obtenir un chien d’arrêt plus rapide que les Continentaux de l’époque mais moins impétueux que les Britanniques. Il fallait alors amalgamer les qualités des griffons (résistance au froid et aux terrains difficiles, nez fin, intelligence bien développée, fidélité à leur maître sans limite …) en se rapprochant de l’entreprise des races anglaises de l’époque.
Grâce au travail de sélection, de consanguinité, il réussit à fixer la race en moins de 20 ans. La race est reconnue très tôt : le Livre des Origines figure parmi les tous premiers et les plus anciens établis par les clubs (1887). Elle est reconnue française par la Fédération Internationale (FCI) : le griffon d’arrêt à poil dur Korthals
Pour illustrer les qualités du griffon, quelques chasseurs ont accepté de nous parler de leurs chiens selon les endroits où ils évoluent.

griffons khorthals
L'utilisation en plaine
Il reste aujourd’hui peu de belles chasses de plaine. En effet, pour disposer d’un beau territoire, il faut de la gestion, ce qui veut dire agrainage, piégeage et aménagement de territoire (plantation de haies, bandes abris…). Par facilité ou par manque de temps, bon nombre de chasseurs préfèrent les chasses organisées ou commerciales dans lesquelles le travail du chien est souvent rendu compliqué par l’indiscipline de bon nombre de nos compagnons.
Mais revenons à notre belle chasse de plaine de début de saison sur les perdreaux et les lièvres et même plus tard sur les coqs faisans de fin d’automne. Pour se faire plaisir sur ce type de biotope, il nous faut un compagnon passionné et résistant. En effet, pour bloquer les perdrix, il faut souvent quelques manœuvres infructueuses pendant lesquelles on voit voler les compagnies qui se défilent à 100 ou 200 mètres. Mais après 2 ou 3 vols, la compagnie finit par se laisser approcher et c’est bien là que notre chien va montrer toute son efficacité : une approche prudente avant d’arrêter les oiseaux. C’est alors la récompense suprême qui est de tirer un gris à l’arrêt de son Korthals. J’ai souvenir de superbes moments passés derrière Leyritz de la Coipeane qui était spécialiste de ces actions extraordinaires. Après le tir, pas de précipitation car même si on a vu tomber l’oiseau, il arrive bien souvent qu’il ne soit que désailé. Il va alors falloir du nez mais aussi un peu de ruse pour retrouver ce perdreau qui se défile dans les betteraves. Notre Korthals excelle aussi dans cet exercice et quelle joie de le voir fièrement vous ramener ce bel oiseau devenu maintenant si rare !
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