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Le nom de votre affixe, du Chêne de Sophie, est étroitement associé à celui de l’épagneul Breton ?
Luc Glénisson : J’ai pris mon affixe « Du Chêne de Sophie » en 2001.J’avais une bonne chienne qui répondait au nom de Joyce et qui était championne d’automne. A cette époque, il n’y avait pas le titre de
« Champion gibier sauvage » mais celui de « Champion d’automne ». Joyce s’était classée uniquement sur bécasse. J’ai décidé de la faire reproduire et sur la portée j’ai gardé Scylla et l’histoire a pu commencer.
Quels sont leurs qualités et leurs défauts ?
Luc Glénisson : Les défauts et les qualités de l’épagneul breton sont des choses difficiles à cerner. Les qualités peuvent provenir de l’origine de la portée sur laquelle on va choisir un chiot mais cette origine ne fait pas tout. Il faudra savoir observer, analyser et s’adapter à notre protégé. Les défauts, hormis les problèmes morpholo- giques qui existent dans toutes les races, sont plus souvent liés au maître qu’à l’animal.
Le jeune élève n’a pas de rappel : avant de le sortir sur le terrain a-t-on travaillé le rappel ou la marche en laisse au pied ? Autre exemple, plus tard, mon chien n’a pas de contact : question qu’il faut se poser quand je suis sur le terrain, je marche, m’arrive-t-il de m’arrêter pour voir revenir mon chien au contact ?
Parlez-nous un peu des spécificités du petit Breton ?
Luc Glénisson : L’épagneul breton est le plus petit des chiens d’arrêt. Quand vous vivez en appartement et de surcroît quand vous vivez dans un logement de fonction, il faut composer avec les voisins. Si le chien est content et qu’il manifeste sa joie en remuant sa queue et que celle-ci frappe le frigidaire ou la cuisinière, cela crée une nuisance sonore qui peut incommoder le voisinage. Ce problème ne se pose pas avec notre épagneul.
De plus, et la formule ne m’appartient pas, c’est le chien qui réunit un maximum de qualités dans un volume minimum comme le disait Gaston Pouchain qui fut un éminent cynophile.
Qu’appréciez-vous chez l’Epagneul Breton ?
Luc Glénisson : L’épagneul breton est un chien sympa qui, comme je viens de le dire, ne tient pas beaucoup de place. Il s’adapte très bien à la maison où il ne rechigne pas sur le confort douillet d’un fauteuil. C’est un chasseur polyvalent qui passe partout. Il est utilisé pour toutes les sortes de chasse. C’est un redoutable arrêteur, parfois utilisé comme chien courant, ce qui n’est pas sa destination première mais il m’est arrivé de voir un « breton » chasser le lièvre en menant.
Son berceau d’origine, la Bretagne, en fait un super broussailleur redoutable à la bécasse. Il faut bien dire que de nos jours le gibier à plume sédentaire devient une denrée rare à l’exception de quelques régions privilégiées. Le chasseur au chien d’arrêt se tourne vers la bécasse et la bécassine.
Quelle préparation pour la chasse préconisez-vous ?
Luc Glénisson : Les rapports que vous entretenez avec un chien qui vit à la maison et un chien qui vit au chenil sont différents. Un chien est votre complice, il doit être sorti régulièrement et pas seulement quelques jours avant l’ouverture de la chasse. Pour travailler ses qualités, devant le manque de gibier sédentaire sauvage, il faut aller acheter des oiseaux pour faire travailler votre compagnon. Mais il n’y a pas que le fait de faire arrêter votre chien, il faut aussi travailler sa condition physique.
Depuis combien de temps avez-vous cette passion de la chasse et de l’Epagneul Breton ?
Luc Glénisson : Je chasse la bécasse depuis l’âge de seize ans et j’ai commencé avec un épagneul breton « sans papier ». Celui-ci est mort prématurément et un ami m’a donné une femelle setter Anglais Blue belton de huit ans que j’ai fait reproduire. J’ai gardé une chienne tricolore et dès que je suis revenu en Creuse pour le travail, je me suis tourné vers un élevage réputé et j’ai acquis une chienne à l’affixe « de Sous les Viviers ». C’était en 1990.
La chienne étant bien faite. Sur les conseils du propriétaire de l’affixe cité précédemment, à savoir monsieur Georges Riva, j’ai participé à quelques expositions de beauté. L’ambiance m’a plu et rapidement, toujours sur les conseils de la même personne, je me suis orienté vers les Fields-trials. Je n’ai pas classé tout de suite et je n’en faisais pas beaucoup en raison de mon activité professionnelle. Mais la passion était née et j’apprenais beaucoup au contact de personnes qualifiées.
Que recherchez-vous dans les Fields trials ?
Luc Glénisson : La compétition, vue par l’amateur que je suis, se prépare chaque jour. Je m’explique, je suis un passionné de bécasse et mes concours préférés sont les Fields bécasse. Pour cela, je fais l’ouverture de la chasse sur du gibier lâché mais le but, c’est de donner du foncier aux chiens. Ils se dépensent et comme j’en possède plusieurs, je les fais tourner régulièrement.
Je ne les sors pas plus d’une heure et j’agis comme en Field-trial. Je les descends de mon véhicule. Je les mets en laisse et je les lâche à l’ordre. A la fin du temps, je les raccroche et les remets au véhicule. Par ce travail répétitif à chaque sortie, les chiens acquièrent des automatismes. Il faut dire que certains sont plus réceptifs que d’autres.
Depuis combien de temps avez-vous cette passion de la chasse et de l’Epagneul Breton ?
Luc Glénisson : Je chasse la bécasse depuis l’âge de seize ans et j’ai commencé avec un épagneul breton « sans papier ». Celui-ci est mort prématurément et un ami m’a donné une femelle setter Anglais Blue belton de huit ans que j’ai fait reproduire. J’ai gardé une chienne tricolore et dès que je suis revenu en Creuse pour le travail, je me suis tourné vers un élevage réputé et j’ai acquis une chienne à l’affixe « de Sous les Viviers ». C’était en 1990.
La chienne étant bien faite. Sur les conseils du propriétaire de l’affixe cité précédemment, à savoir monsieur Georges Riva, j’ai participé à quelques expositions de beauté. L’ambiance m’a plu et rapidement, toujours sur les conseils de la même personne, je me suis orienté vers les Fields-trials. Je n’ai pas classé tout de suite et je n’en faisais pas beaucoup en raison de mon activité professionnelle. Mais la passion était née et j’apprenais beaucoup au contact de personnes qualifiées.
Que recherchez-vous dans les Fields trials ?
Luc Glénisson : La compétition, vue par l’amateur que je suis, se prépare chaque jour. Je m’explique, je suis un passionné de bécasse et mes concours préférés sont les Fields bécasse. Pour cela, je fais l’ouverture de la chasse sur du gibier lâché mais le but, c’est de donner du foncier aux chiens. Ils se dépensent et comme j’en possède plusieurs, je les fais tourner régulièrement.
Je ne les sors pas plus d’une heure et j’agis comme en Field-trial. Je les descends de mon véhicule. Je les mets en laisse et je les lâche à l’ordre. A la fin du temps, je les raccroche et les remets au véhicule. Par ce travail répétitif à chaque sortie, les chiens acquièrent des automatismes. Il faut dire que certains sont plus réceptifs que d’autres.
Quel est l’âge idéal pour débuter le dressage spécifique à la chasse ?
Luc Glénisson : Avant de parler de dressage, il faut commencer par un débourrage. Pour ma part, un chiot que je vais garder est bien sûr en priorité destiné à aller au bois. Je commence donc à le sortir dans ce biotope à partir de trois mois. Je lui mets une petite cloche et le sors avec sa mère puis dès que je vois qu’il prend de l’assurance et de l’autonomie, je commence à le sortir seul.
J’utilise des oiseaux d’élevage pour commencer l’apprentissage de la quête. Les sorties sont fréquentes mais de courte durée. Un chiot n’apprend pas sur des leçons qui durent dans le temps mais par des leçons courtes répétées souvent.
Quand et comment décelez-vous le potentiel de chasseur d’un chien ?
Luc Glénisson : Dans le domaine que j’affectionne c’est à dire le bois, je vois vite si un chien passe au sale et dans l’épais. Je ne me suis jamais séparé d’un chien que j’ai choisi. Tous n’ont pas été exceptionnels mais tous ont chassé très correctement la bécasse. De plus, pratiquant ma passion sur les mêmes communes depuis fort longtemps, je me suis créé des parcours test.
Je m’explique : sur certains parcours, je sais, je devine où la bécasse peut se trouver, vu que d’une année sur l’autre elles reviennent aux mêmes places. Avec un chien qui débute, je vois vite s’il va où il faut ou pas. Je m’aperçois très vite s’il a le sens de la place. S’il ne l’a pas, il faut le lui apprendre.
Jade du Chêne de Sophie c’est un vrai phénomène.
Luc Glénisson : Beaucoup de personnes qui m’ont témoigné de leur soutien ont suivi son vol sur les lieux d’un concours puis les retrouvailles longtemps après. Sa saison de concours sur bécasse durant l’hiver 2016 est exceptionnelle : onze fois classée sur dix-sept présentations dont quatre CACT et cinq RCACT. C’est aux dires d’un juge un aspirateur à bécasses. Elle a l’autorité sur l’oiseau et sait le retrouver s’il a volé huit fois sur dix. Déjà à vingt mois à peine, elle avait débuté fort en concours. C’est une belle chienne qui après avoir fait une RCACS en spéciale de race a obtenu un excellent à la nationale d’élevage des épagneuls bretons à Rion des Landes.
La relève est-elle assurée?
Luc Glénisson : La relève est prête et s’appelle Magique du Chêne de Sophie mais l’avenir nous dira si elle sera à la hauteur. Mais restons lucide, pour égaler sa demi-sœur Jade, il faut reconnaître que la barre est très haute.