Après être passé devant la « venta Andres », grand bar à tapas bien connu des cynophiles habitués des lieux où se faufile sans discontinuer entre les étals d’oranges, de miel et d’asperges sauvages installés devant l’entrée une foule d’andalous endimanchés de tous les âges, je rejoins Antony sur la « finca » où il entraîne dans les premières lueurs du couchant. Dans la plaine qui jouxte le chemin d’accès, les couples de chiens de concours croisent hardiment leur quête face au vent du levant. C’est l’heure où les perdrix rouges sortent en escouades pressées des talus encombrés de chardons et d’arbrisseaux poussiéreux, éclairés çà et là de bouquets de narcisses immaculés, et rentrent dans les blés où elles passeront la nuit et une partie de la matinée avant de regagner leurs refuges dans les couverts. Particulièrement méfiantes, elles ne sont pas faciles à surprendre et à fixer si ce n’est à la faveur d’une risée et d’une têtière bien placée car elles filent à pattes et prennent leur essor à la moindre alerte. Il s’agit donc pour ces « trialers » au dressage pourtant accompli d’être audacieux et prudents à la fois sous peine d’être rappelés à l’ordre car l’heure des compétitions approche…
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