En Ecosse, sur de bonnes zones et en période de migration, les groupes de chasseurs, généralement constitués de 3 à 6 nemrods, prélèvent régulièrement plus de 10 ou 15 bécasses par jour de chasse, parfois plus. Ce chiffre fait bondir bon nombre de puristes. Et pourtant … derrière ce chiffre, qui je le concède peut paraitre élevé pour le chasseur qui ne prélève que quelques mordorées par saison, se cache un modèle de gestion qui devrait servir l’exemple. Je m’explique. Prenons l’exemple d’un territoire de chasse de plus de 5 000 hectares situé dans la région de Dumfries et Galloway, dans le Sud Ouest de l’Ecosse, une région desservie par un important flux migratoire et au climat très propice à l’hivernage des bécasses. Ne sont admis sur ce domaine que des chasseurs au chien d’arrêt, à raison de 3 groupes par saison, chaque groupe étant constitué d’un maximum de 4 chasseurs. Le premier groupe chasse fin Novembre, après la pleine lune qui génère normalement une importante tombée. Le deuxième groupe lui succède après 2 à 3 semaines de non chasse stricte. Et le troisième groupe clôture la saison fin janvier, après plus d’un mois sans aucune chasse sur le territoire. Entre deux groupes, le territoire n’est à aucun moment dérangé et les oiseaux bénéficient donc d’une totale quiétude. Cette gestion n’est bien entendu possible que sur ce type de territoires privés où le propriétaire, sur les conseils de son garde chasse, établit à l’avance le calendrier de chasse et délimite le nombre maximum de chasseurs et de jours de chasse. Le but de cette politique, certes restrictive, est de permettre aux chasseurs de profiter pleinement de leurs journées et du travail de leurs chiens tout en participant à une gestion globale du territoire et du cheptel de bécasses.
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