Yves Joncour : de dresseur à juge !

Yves Joncour : de dresseur à juge ! Le Magazine du chien de chasse N°4

Yves Joncour : de dresseur à juge !

Tu as été dresseur professionnel connu et reconnu.  Quand tu as arrêté le métier pour laisser la place à un de tes fils, tu as suivi un cursus pour devenir juge de travail, ce qui semble avoir été une formalité pour toi. Est-ce vraiment le cas et peux- tu détailler  les étapes ?

YJ : Installé à Callac comme éleveur dresseur et passionné par les fields, j’ai exercé mon métier durant une trentaine d’années. Parmi mes trois enfants, un seul se passionnait pour les chiens et la chasse. A l’âge de 18 ans, au lieu de passer le bac, il a préféré rester travailler au chenil. Moi-même j’avais choisi cette voie et je ne m ‘ étais pas laissé dicter ma conduite ; je me voyais donc mal lui refuser ce choix. Seulement travailler à deux imposent certaines contraintes incompatibles avec mon caractère de travailleur solitaire ; c’est pourquoi au bout de quelques années, je lui ai cédé gratuitement mon affaire le laissant voler de ses propres ailes et assumer ainsi ses choix. N’ayant plus d’activités cynophiles, c’est tout naturellement que je me suis tourné vers le « métier » de juge, Christian Poidevin ayant ouvert la brèche dans un milieu auparavant interdit aux professionnels. Je n’avais alors que 55 ans et  donc je n’étais pas encore touché par la limite d’âge fixée à 60 ans pour postuler.  J’ai suivi le cursus complet sans passe-droit : premier examen au sein de mon club de tutelle, le club de l’épagneul breton, deuxième examen à la société centrale canine ayant trait au règlement des fields trials, troisième examen toujours à la S C C, plus général lui, se rapportant aux lois de la génétique, à la morphologie et l’élevage de chiens (examen qui me paraît d’ailleurs superflu pour un juge de travail). Par la suite, j’ai passé mes 5 examens de printemps et 5 examens d’automne sur le terrain qui consistent à effectuer le jugement d’un concours normal accompagné d’un juge formateur qui décide de l’aptitude du candidat. Il n’y a que les assessorats que j’ai un peu zappés : ayant plusieurs milliers de présentations de chiens de toutes races à mon actif, il me semblait que si je ne savais pas encore, je ne saurais jamais.

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