Le Magazine du chien de chasse N°15
Contrairement à l’homme qui marche sur la plante de ses pieds, le chien est un digitigrade : il marche sur l’extrémité de ses doigts. Le contact avec le sol se fait au niveau des coussinets (aussi appelés pelotes). Extrêmement résistants, ceux-ci peuvent cependant souffrir de lésions liées aux frottements répétés sur le sol ou à des objets coupants.
Avant la saison de chasse, une préparation est souvent nécessaire pour renforcer la résistance des coussinets. Ensuite, une inspection attentive du dessous des pattes à chaque retour de sortie permet de repérer et de soigner rapidement les éventuels petits bobos.
Structure et rôle des coussinets
La structure cornée des coussinets est due à un épaississement de l’épiderme, la couche la plus superficielle de la peau. Celle-ci est très fine, de 2 ou 3 couches de cellules, soit 0,1 à 0,5 mm d’épaisseur, dans les régions poilues, mais beaucoup plus épaisse au niveau des coussinets et de la truffe, où elle atteint 1,5 mm. Sous cette couche cornée, le tissu adipeux et les fibres élastiques sont présents en grande quantité.
Les coussinets ont plusieurs rôles : isolation thermique contre le chaud et le froid, système « antidérapage », protection des articulations situées au-dessus par amortissement des chocs, atténuation du bruit (important pour la chasse), reconnaissance tactile (permet une adaptation de la vitesse en fonction du type de terrain) et marquage du territoire (il existe entre les coussinets de nombreuses glandes qui secrètent des phéromones).
Les coussinets le plus souvent concernés par les blessures sont les quatre coussinets digités et le gros coussinet métacarpien (membre antérieur) / métatarsien (membre postérieur) présents sur chaque patte. Le coussinet de l’ergot et le petit coussinet carpien (en hauteur, sur le membre antérieur) sont relativement protégés car ils ne reposent pas directement sur le sol.
Traiter rapidement les petites lésions
Parmi les lésions les plus fréquemment rencontrées au niveau des coussinets, on note : les coupures, qui peuvent saigner plus ou moins abondamment, les gerçures (petites fissures dans l’épiderme, aussi appelées crevasses ou craquelures), qui normalement ne saignent pas, et les érosions/brûlures superficielles (pertes de substance n’intéressant que l’épiderme, laissant apparaître la peau à vif).
Les blessures des coussinets sont toujours douloureuses et longues à cicatriser. Elles se manifestent généralement par une boiterie entraînée par la douleur, une rougeur, un gonflement, un léchage excessif des doigts, etc.

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